L’automne est souvent considéré comme la fin de saison pour beaucoup de cyclistes. Pourtant, c’est sans doute l’un des meilleurs moments pour enfourcher son vélo : la lumière est dorée, les foules de touristes ont déserté les pistes, et la nature se pare de ses plus belles couleurs.
C’est avec cette philosophie en tête que notre club « Les Baroudeurs de Garonne » s’est lancé un défi fà la mi-octobre : rallier Bordeaux à Lourdes en vélo. Un périple de 4 jours, mêlant VTT, VTC et camaraderie pour clore la saison en beauté. Voici le récit de cette aventure entre océan et montagnes !
Le parcours : 4 jours de contrastes
L’idée n’était pas de faire la course, mais de profiter des paysages changeants du Sud-Ouest. Nous avons opté pour un itinéraire hybride, empruntant des portions de la Vélodyssée et des routes départementales plus calmes.
Jour 1 : Bordeaux – Mimizan (La traversée des Landes)
Distance : Env. 100 km | Dénivelé : Quasi nul
Le départ s’est fait depuis le miroir d’eau à Bordeaux, sous un soleil timide mais présent. Cette première étape est une « mise en jambes ». La traversée des Landes de Gascogne est hypnotique : des kilomètres de pistes cyclables rectilignes bordées de pins. L’odeur de la résine et le calme absolu ont permis au groupe de trouver son rythme. L’arrivée à Mimizan, avec le coucher de soleil sur l’océan, reste un moment fort.
Jour 2 : Mimizan – Biarritz (L’appel de l’océan)
Distance : Env. 85 km | Dénivelé : Faible, mais quelques bosses sur la fin
C’est l’étape « plaisir ». On longe la côte, on sent les embruns. L’ambiance est détendue, ça discute dans le peloton. Mais à l’approche du Pays Basque, le relief change. Les jambes commencent à chauffer un peu plus dans les faux plats montants avant d’arriver sur la Grande Plage de Biarritz.
Jour 3 : Biarritz – Saint-Jean-Pied-de-Port (Le changement d’ambiance)
Distance : Env. 60 km | Dénivelé : Moyen
C’est ici que l’aventure a pris un tournant, littéralement et météorologiquement. En quittant la côte pour entrer dans les terres basques, la météo d’octobre nous a rappelé à l’ordre. Si les températures étaient douces sur le littoral, l’humidité et le vent frais des pré-Pyrénées se sont vite installés passés les premiers cols.
Le thermomètre a chuté. C’est précisément là que notre équipement a fait toute la différence. Pour souder l’équipe avant ce voyage, nous avions fait réaliser une veste softshell 2 couches pimpée aux couleurs des « Baroudeurs ».
Honnêtement ? Ce fut le « game changer » de l’étape. Ce type de veste est idéal pour la mi-saison : elle coupe le vent froid qui descendait des montagnes tout en restant respirante dans les montées vers Saint-Jean-Pied-de-Port. Rouler au sec et au chaud, tout en arborant fièrement le logo du club dans ces paysages verts et brumeux, a donné un vrai coup de boost au moral des troupes.
Jour 4 : Saint-Jean-Pied-de-Port – Lourdes (Le final spirituel)
Distance : Env. 90 km | Dénivelé : Costaud
La plus grosse journée. Il faut passer du Pays Basque à la Bigorre. Les cols sont plus sérieux (Col d’Osquich notamment). La fatigue s’installe, mais la beauté des Pyrénées qui se dessinent en toile de fond fait oublier les mollets qui tirent. L’arrivée à Lourdes ne se fait pas sans émotion. Que l’on soit croyant ou non, descendre vers la Grotte après 300 bornes dans les jambes procure un sentiment d’accomplissement unique.
Bilan de l’aventure : Pourquoi vous devriez le faire ?
Ce tracé Bordeaux-Lourdes est une micro-aventure parfaite pour un groupe de niveau intermédiaire.
- La variété : Vous passez de la forêt dense à l’océan infini, pour finir au pied des pics enneigés.
- La gastronomie : Canelé au départ, fruits de mer au milieu, gâteau basque et fromage de brebis à l’arrivée. Le régime sportif en prend un coup, mais le moral est au top !
- La logistique : Le retour se fait très facilement en TER (Lourdes > Bordeaux), ce qui simplifie l’organisation.
Le conseil du club : Ne négligez pas le textile. En octobre, dans le Sud-Ouest, on peut passer de 20°C au soleil à 8°C ressenti à l’ombre ou en descente. Avoir une couche technique polyvalente (comme nos fameuses softshells) permet d’éviter de s’arrêter toutes les 10 minutes pour se changer.
Alors, prêt à tracer la route vers les Pyrénées ?
Biologiste marin reconverti en journaliste environnemental, Mathieu (42 ans) a fait du vélo son mode de vie après un burn-out professionnel en 2019. Ce passionné d’innovation durable teste pour Villeneuve Cycles les dernières technologies éco-responsables appliquées au cyclisme. Son expertise en empreinte carbone et biomatériaux fait autorité dans le milieu. Mathieu vit dans un habitat autonome en Bretagne d’où il part régulièrement documenter les initiatives cyclables européennes.
